Newsletter 39 – Les vacances font-elles vraiment tout oublier ?

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Fatigue passagère ou usure durable

Bien distinguer entre fatigue et usure

Nous l’avons tous éprouvé : évacuer la fatigue accumulée durant toute une année de travail revient à peler un oignon. Si la première couche disparaît en quelques jours, de nouvelles couches plus enfouies restent à évacuer.

Selon la médecine, ce ne serait qu’au terme de la troisième semaine de repos (assorti de distractions dépaysantes et d’échanges nourrissants) qu’on serait vraiment remis(e) à neuf.

Il peut toutefois rester un noyau dur qu’on ne parvient pas à résorber. Il ne s’agit plus alors d’une fatigue classique mais plutôt d’une usure profonde.

 

Dès lors, on ne pourra pas recharger ses batteries sans explorer de quoi il s’agit. Quelles sont les raisons à cette tenace lassitude qui nous empêche soudain de nous sentir en phase avec une activité professionnelle qu’on a pourtant menée jusqu’à présent avec succès et satisfaction ?

Aurait-on dépassé la dose de stress gérable et dans quel registre, ce qui renvoie à certaines pratiques de l’entreprise à identifier ? Ou bien n’est-ce qu’une affaire entre soi et soi, ce qui nous correspondait si bien hier se révélant soudain décalé avec ce que nous sommes devenu(e)s aujourd’hui et/ou ce que nous projetons de devenir demain ? Il devient dans ce cas impératif de consacrer une part de son temps libre à un travail d’introspection.

 

L’entreprise doit se responsabiliser pour endiguer le phénomène d’usure

Quand on continue de s’identifier parfaitement à son activité, c’est que l’usure tient à trop de ratés dommageables dans le fonctionnement de l’entreprise.

C’est elle qui a trop tiré sur la corde et il y va de son intérêt bien compris d’y remédier, tant les effets de cette usure du collaborateur sont délétères : absentéisme, baisse de productivité, créativité éteinte, démotivation des équipes, seuil de tensions interpersonnelles devenu critique, recrutement difficile et turn-over excessif d’un personnel qu’elle ne parvient plus à fidéliser.

Les vacances sont propices à une prise de recul qui permettra au collaborateur, quand il reviendra, de formuler plus clairement là où l’entreprise a tendance à déraper.

Les registres « qui usent » sont multiples et hélas combinables : surcharge déraisonnable de travail ou trop fort accroissement des objectifs ; manque criant de moyens alloués en ressources, en compétences ou en temps ; mauvaise gestion des conflits ou réduction trop drastique du temps laissé aux échanges et à la convivialité ; pression d’une production devenue trop répétitive ou saturation d’informations aggravée par l’absence de réelle déconnexion numérique ; manque décourageant d’autonomie laissée au collaborateur ou manque de considération et de gratification au vu de l’effort qu’il a fourni ; et piètre accompagnement face à l’incertitude du changement, changement devenu la règle pour tous dans le contexte économique et sanitaire actuel.

La « Semaine de la Qualité de Vie au Travail » vient de s’achever. On a hâte que l’instance organisatrice (Anact-Aract) publie sur la toile les expériences les plus parlantes des entreprises exemplaires en ce domaine…

 

Est-on encore la bonne personne avec la bonne clef devant la bonne porte ?

Alors que rien n’a changé par ailleurs, il arrive qu’on se sente de plus en plus décalé(e) avec sa vie professionnelle.

Son propre entourage privé pourra même avoir du mal à le comprendre puisque, finalement, tout va bien maintenant comme hier et qu’on bénéficie de cet atout majeur qu’est l’expérience…

Il n’est pas si simple de s’accorder qu’on a simplement évolué et que s’impose de quitter au plus vite un environnement professionnel désormais périmé, soit parce qu’il est resté trop semblable à lui-même ou, au contraire, parce qu’il ne nous laisse plus aucune marge d’autonomie pour faire face à ses incessantes réorganisations.

Envie de faire un break ou de carrément se réorienter, il est alors temps de convenir, sauf à endurer toujours plus d’usure, qu’il est urgent de tourner la page pour se ressourcer et redonner du sens à son parcours.

En dédiant un temps à cette réflexion, les meilleures vacances pourront finalement s’avérer… plus studieuses qu’il n’y paraît ! Chacun pourra alors envisager sa rentrée de façon fructueuse, notamment s’il engage l’une ou l’autre des démarches susceptibles de l’accompagner dans sa prise de conscience : coaching individuel, accompagnement logothérapeutique (qui éclaire notamment sa quête de sens), outils de connaissance de soi et de développement professionnel (eGoPrism, MBTI, Sosie…), bilans d’orientation, ou pratiques plus personnelles, telles que méditation ou retraite.

Car il n’est d’usure qui résiste longtemps à une meilleure lucidité sur soi-même et sur l’étape qu’on est en train de vivre.

 

Pour aller plus loin…

sqvtDepuis 19 ans, le réseau Anact-Aract (Agences Nationale et Régionales pour l’Amélioration des Conditions de Travail) organise une semaine pour valoriser les démarches d’entreprises qui conjuguent amélioration des conditions de travail et performance des organisations. Du 20 au 24 juin 2022, « en quête de sens au travail » fut le fil rouge des manifestations.
Après plus de deux ans de crise liée au Covid-19, qu’est-ce qui motive, permet de rester en poste, donne envie d’évoluer ? Et quels leviers pour les entreprises, du côté de la qualité de vie et des conditions de travail, pour attirer et fidéliser le personnel ? Webinaires et ateliers de la SQVT 2022 furent l’occasion d’échanger et d’identifier des pistes d’action d’un travail facteur de santé, d’inclusion et de performance.

 

egoprism
Outil de développement professionnel, eGoPrism restitue le portrait unique de chaque personne au travers de l’analyse de 12 potentiels-clés et de leurs multiples combinaisons. Il profile le tempérament professionnel propre à chacun en fonction de son périmètre de responsabilité de prédilection et des talents majeurs qu’il aspire à y exercer.
Il présente les forces et leviers de développement (professionnels et personnels) de l’individu, ainsi que ses motivations et démotivations. Comprenant mieux son mode de fonctionnement, le bénéficiaire peut dès lors améliorer sa relation aux autres et à son environnement.
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