Newsletter 40 – Quiet quitting : démission silencieuse ou quête de sens criante ?
Une opportunité et a minima une nécessité pour les entreprises
Cette « revanche » du salarié risque de faire long feu
Temporairement, le salarié peut certes tirer bénéfice de ce quiet quitting puisqu’en se mettant en retrait, il a toute chance de prendre du recul, de récupérer de l’énergie à investir ailleurs et de se protéger de certaines pressions. Mais, à plus long terme, il risque fort d’y perdre :
- en compétences : son employabilité va progressivement baisser car il aura perdu de la valeur et de l’adaptabilité sur le marché du travail, où il aura d’autant plus de difficulté à « se vendre » qu’il n’aura plus entretenu et encore moins élargi son réseau professionnel ;
- en estime de soi : du point de vue de la posture comme des résultats limités qui s’ensuivent, il a peu de chance qu’il se sente fier de « lever le pied » pour faire strictement ce pour quoi il est contractuellement payé ;
- en innovation : il va rester dans sa zone de confort, donc s’enfermer peu à peu dans ce qu’il sait déjà faire et se trouver en décalage avec les entreprises qui, elles, évoluent très rapidement ;
- en sécurité psychologique : son attitude l’amènera inexorablement à ne plus répondre aux besoins stratégiques de l’entreprise et à se retrouver écarté des cercles de décision.
Souhaitons donc que cette démission silencieuse ne soit pas un dard finalement venimeux pour tous mais plutôt un stimulant aiguillon pour redéfinir au plus vite les termes du partenariat entre entreprise assumant sa responsabilité sociale et collaborateur qui, probablement mais à certaines conditions, ne demande qu’à se réengager !